Archives mensuelles : avril 2021

Homélie du Père Augustin – 4ème dimanche de pâques

QUATRIEME DIMANCHE DE PAQUES/ B

Première Lecture : Actes 4, 8-12
Psaume : 117
Deuxième Lecture : 1Jean 3, 1-2
Evangile : Jean 10, 11-18

Protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/
Ecouter l’homélie :

Chers frères et sœurs,

Ce 4eme dimanche de Pâques à un nom : ‘dimanche du Bon Berger’. A plusieurs reprises et sous plusieurs formes, Jésus nous a révélé les qualités du Bon et Vrai Berger : un berger aimant, bienveillant, compatissant et accueillant. Ce faisant, il s’est vite démarqué des bergers mercenaires qui ne portent aucun intérêt pour leurs brebis. Jésus est Berger des hommes. C’est donc plus compliqué à gérer car nous sommes bien difficiles par nature. Il se définit comme le Berger qui tient à nous jusqu’au bout et quelquefois malgré notre indifférence. En tout, Jésus est le Berger de nos âmes et de notre vie spirituelle.
Il nourrit des foules affamées durant son ministère en multipliant quelques morceaux de pain et quelques poissons, il nourrit ses Apôtres au soir du Jeudi Saint, il a nourri les disciples d’Emmaüs avec la Parole mais aussi à la fraction du pain. Il a guéri et rétabli la vie de beaucoup de malades. Jésus, veut prendre soin de nous seulement si nous lui laissons la possibilité de le faire. Chaque dimanche, à travers la Liturgie, Jésus nous nourrit à la Table de sa Parole et à la Table de l’Eucharistie par son Corps et son Sang. Jésus, comme Bon et Vrai Berger nourrit ses brebis chaque jour. Nous en serons vraiment rassasiés si nous écoutons sa voix dans la Parole de Dieu et si nous mangeons vraiment son Corps et buvons son Sang. Une vraie écoute accordée à Jésus, nous aide à le connaître et à mieux l’aimer. Ainsi, nous pourrons discerner les moments forts de notre vie de foi. Nous pourrons aussi lui faire confiance dans la lucidité et la certitude qu’il est un ami fidèle, un berger bon et vrai qui nous défend contre les loups.
Notre connaissance du Christ nous ouvre à la connaissance sa mission pour nous : celle de conduire les brebis encore hors de l’enclos au bercail. Jésus veut bien nous voir former un seul troupeau, une seule communauté malgré la différence et la diversité de caractères. C’est un travail de chaque jour. Comment se donner sans réserve et sans vivre comme un mercenaire dans un monde devenu très méfiant ? Témoigner d’être bon et vrai berger, c’est la partie la plus difficile à réaliser en tant que chrétien. C’est un appel à mourir un peu chaque jour. Et pourtant le Christ nous veut dans la course. Nous sommes envoyés pour nourrir les autres de notre sourire, de notre bonté, de notre bienveillance, de notre correction fraternelle ou de notre présence. Nous sommes envoyés auprès de notre époux sevré d’attention, de notre épouse qui veut être écoutée avec empathie et bienveillance ou de nos enfants qui ont besoin de notre affection. Nous sommes aussi attendus par des proches, des amis ou même des inconnus qui n’attendent qu’un geste du bon berger pour revenir à la vie, à la joie et à la liberté des enfants de Dieu. On peut rencontrer le Bon et Vrai Berger autant à la Messe qu’en famille dans le silence de la Méditation de la Parole de Dieu, la Lectio Divina, par la prière, la lecture biblique ou l’Eucharistie.

Le Bon Berger nous y donne rendez-vous !
Puissions-nous répondre à l’invitation !
Amen !

Homélie du Père Augustin – 3ème dimanche de pâques

TROISIEME DIMANCHE DE PAQUES/ B

Première Lecture : Actes 3, 13-15.17-19
Psaume : 4
Deuxième Lecture : 1 Jn 2, 1-5a
Evangile : Luc 24, 35-48

Voici les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie :

Chers frères et sœurs en Christ,

L’Evangile de ce 3eme Dimanche de Pâques, nous présente deux hommes de retour de Jérusalem pour Emmaüs. Ces disciples racontent aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’est passé sur la route du retour. Le Christ leur a d’abord enseigné et fait comprendre ce qui le concernait dans les Ecritures. Il leur a expliqué la Parole et leur a appris à l’interpréter. Et seulement après, il s’est fait reconnaître à la Fraction du pain. Comme à la messe, il y a d’abord l’écoute de la Parole, puis la Fraction du Pain. L’Eucharistie ou Fraction du Pain ne doit pas nous faire oublier la Parole de Dieu. Dieu nous attend dans sa Parole pour ensuite se donner dans l’Eucharistie. St Jérôme le dit plus clairement : ‘’ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ’’. Dès que Jésus apparaît aux Apôtres, ils sont saisis de frayeur et de crainte. Ils prennent Jésus pour un esprit et même un fantôme. Alors, le Christ leur montre ses mains et ses pieds, puis il leur propose de le toucher. Enfin, il mange devant eux du poisson grillé. Jésus nous rejoint dans la simplicité du quotidien mais nous ne le remarquons pas souvent. Malgré les traces des blessures dans son corps il est méconnu de ses Apôtres. Peut-être déjà une annonce de ce que seront nos corps après notre mort ? Nous aussi nous ressusciterons avec nos blessures, avec tout ce qui nous a constitués, tout ce qui a fait de nous les êtres uniques que nous sommes. Par ce geste, Jésus nous rassure qu’il est toujours avec nous dans l’ordinaire de chaque jour. Peut-être que nous avons souvent besoin de nous laisser enseigner, nous abandonner en confiance plutôt que de nous laisser conduire par nos peurs, nos doutes et incertitudes. Les Apôtres et les disciples n’ont pas reconnu Jésus après sa résurrection. Ils ont laissé le choc de la déception peser sur eux. Ils ont eu du mal à reconnaître la présence de leur maître. Et nous, reconnaissons-nous souvent sa présence dans nos vies, dans la vie du prochain ? Est-ce que nous sentons Jésus à nos côtés ? La mort et la résurrection de Jésus font la différence des autres morts. Elles portent en elles le projet de salut de Dieu pour l’homme. C’est là le centre et le mystère de notre foi que nous redisons à chaque anamnèse de la messe : ‘’Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire !’’ C’est pourquoi, à chaque eucharistie, nous faisons mémoire de cet amour infini de Dieu pour les hommes par l’écoute des Saintes Ecritures et de la Fraction du Pain. Jésus se fait connaître et se donne à manger dans les deux. Ainsi, à notre tour, nous pourrons témoigner de sa présence en nous et autour de nous. A chaque Eucharistie, nous sommes invités à cette rencontre d’Emmaüs, au Banquet pour manger et ensuite être mangé. Ne nous laissons pas conter l’évènement ! Invitons constamment l’Esprit-Saint pour nous guider.
Seigneur, mets en nous le désir de goûter sans cesse à ta Parole et de manger ton Corps ressuscité. Ouvre notre intelligence à la compréhension des Ecritures et à ta présence dans l’Eucharistie, comme communion et partage. Comme les disciples d’Emmaüs et les Apôtres, aide-nous à y trouver plus TA PAIX dans nos cœurs, nos familles et autour de nous.
Amen !

Homélie du Père Augustin – DIMANCHE DE LA DIVINE MISERICORDE/ B

2EME DIMANCHE DE PAQUES OU DIMANCHE DE LA DIVINE MISERICORDE/ B

Première Lecture : Actes 4, 32-35
Psaume : 117
Deuxième Lecture : 1 Jean 5, 1-6
Evangile : Jean 20, 19-31

Voici les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie :

 

 

Chères frères et sœurs en Jésus ressuscité,

Nous sommes au deuxième dimanche de Pâques encore appelé, dimanche de la Divine Miséricorde. L’Evangile du jour nous présente Jésus parmi ses disciples après sa résurrection. A la première apparition de Jésus, Thomas était absent. Il ne croit pas au compte rendu des autres Apôtres. La réaction de Thomas fait de lui un homme tout à fait normal et plein de bon sens. Comment croire en un tel récit alors que la peur envahit encore les cœurs ? Thomas ne veut se laisser endormir par une histoire faite de toute pièce. Il est prudent et bien curieux. Il veut faire sa propre expérience du ressuscité. Thomas réclame le droit d’être authentique. Il veut tout vérifier selon ses critères que c’est le même Jésus et non un fantôme. Qui va acheter une maison sans avoir pris la peine de la visiter et de voir si elle répond à son plan ? Jésus occupe une place centrale dans la vie de Thomas. Alors, il s’agit d’engager sa vie entière et sa foi en Dieu. Notre foi est incarnée. Elle a quelquefois besoin de voir, de toucher, de sentir. C’est d’ailleurs pourquoi notre liturgie est pleine de symboles tels que l’eau, la lumière, la croix, l’hostie, le vin du calice, les chants, les cloches, l’orgue. Nous en avons souvent besoin pour concrétiser et atteindre Dieu. Nous ne sommes pas de purs esprits, nous avons besoin de voir pour croire. Jésus le comprend très bien et revient la deuxième fois en présence de Thomas, l’Apôtre du doute ! Il se laisse toucher. Finalement, Thomas voit Jésus et y croit ! Le doute de Thomas est un doute plein de foi et d’espérance !
Le seul danger serait de résumer notre foi à ce qui est visible, palpable, concret et démontrable. On ne peut enfermer sa foi dans du voir seulement. Il faut aller au-delà des apparences.
Alors, que faut-il voir pour croire ? Ce qu’il faut voir pour croire, c’est l’amour fraternel qui imprime ses marques dans la communauté de foi.
Les Actes des Apôtres nous décrivent la vie de la toute première communauté chrétienne : tous avaient un seul cœur et une seule âme. Ils mettaient leur bien ensemble et chacun en faisait usage selon ses besoins sans excès. L’Église, ce corps du Christ ressuscité se donne à voir dans la communauté des croyants qui n’ont qu’un seul cœur et une seule âme. La puissance de la résurrection se révèle dans cette unité de la communauté où plus personne n’est indigent, où chacun reçoit en fonction de ses besoins. La résurrection du Christ nous invite à des actions concrètes pour la paix, la justice, l’unité, le partage, le pardon, la solidarité, l’écoute, le service, l’entraide. Tant que l’individualisme, l’égoïsme et le repli sur soi se noteront dans nos communautés, ‘’les Thomas’’ de notre monde auront toujours du mal à croire en notre récit sur Jésus ressuscité. Alors, rendons témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus.

Homélie du Père Augustin -DIMANCHE DE PAQUES

DIMANCHE DE PAQUES/ B

Première Lecture : Actes 10, 34a.37-43
Psaume : 117
Deuxième Lecture : Colossiens 3, 1-6
Evangile : Jean 20, 1-9

Voici les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs en Jésus ressuscité,

Le Christ est ressuscité ! Alléluia ! Alléluia !
Comme la lumière qui dissipe les ténèbres, la Pâques du Christ est comme un coup de projecteur sur notre vie mais aussi sur notre foi, notre espérance et notre charité !
Avec la lumière et la joie de Pâques, tout devient clair. La Pâques du Christ, c’est l’appel de l’homme à la vie. Dieu nous appelle à vivre et à vivre pour toujours avec lui. Et cet appel prend tout son sens en Jésus, le ressuscité. Car si la mort physique est incontournable pour tous les hommes, elle n’est pas une fin en soi. Elle nous introduit à une nouvelle naissance, à une vie nouvelle et celle-là prend sa source dans l’éternel amour de Dieu.
Cela nous ramène à la longue histoire du peuple hébreu. Ce Dieu qui libère le peuple d’Israël de l’esclavage, ce même Dieu nous rend aussi libres de nos fardeaux, de nos peurs et de nos blessures. Dieu se fait homme afin de nous conduire à la résurrection. C’est le sens que prennent tous les événements rapportés dans les évangiles, cette humanité du Fils de Dieu fait homme, son amour qui l’a conduit jusqu’à donner sa vie pour le salut du genre humain.
La résurrection du Christ nous invite à un regain de la foi, de l’espérance et de la charité pour permettre à la réalité qui vient de Dieu d’éclairer notre vie et lui donner sens. Pâques nous appelle à un monde nouveau, à une joie sans fin et à un renouvellement intérieur. La Pâques du Christ nous veut aussi témoins vivants de cette Bonne Nouvelle qui prend chair en nous. Qu’avons-nous donc à partager avec le monde autour de nous ? Marie Madeleine, Pierre, Jean et tant d’autres nous en donnent l’exemple et laissent l’héritage. A nous de prendre le relais. Ils ont refusé d’être victimes de la peur. Ils ont décidé d’être authentiques ! La Pâques du Christ nous ramène vraiment à l’Essentiel : c’est-à-dire au Dieu d’amour. Pour y parvenir, Paul nous invite à ‘’rechercher les réalités d’en haut, là où est le Christ’’. Par notre baptême en Christ, nous sommes morts et ressuscités avec le Christ. Le baptême devient ainsi cette porte d’entrée et d’accès vers ce monde nouveau, vers ces ‘’réalités d’en haut’’.
L’Eucharistie est pour nous présence vraie et concrète du Ressuscité. Prendre part à ce partage avec foi, c’est entrer dans l’univers nouveau de l’amour éternel, c’est participer à la vie même de Dieu.
La résurrection du Christ nous rassure que l’homme est fait pour la vie et non pour la mort.
Que l’Esprit Saint nous fasse réaliser le sens profond de Pâques, et qu’il nous donne d’en vivre en plénitude. Le Christ est ressuscité ! Alléluia ! Alléluia !

Bonne fête de Pâques !