Homélie du Père Augustin – 4ème dimanche de pâques

QUATRIEME DIMANCHE DE PAQUES/ B

Première Lecture : Actes 4, 8-12
Psaume : 117
Deuxième Lecture : 1Jean 3, 1-2
Evangile : Jean 10, 11-18

Protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/
Ecouter l’homélie :

Chers frères et sœurs,

Ce 4eme dimanche de Pâques à un nom : ‘dimanche du Bon Berger’. A plusieurs reprises et sous plusieurs formes, Jésus nous a révélé les qualités du Bon et Vrai Berger : un berger aimant, bienveillant, compatissant et accueillant. Ce faisant, il s’est vite démarqué des bergers mercenaires qui ne portent aucun intérêt pour leurs brebis. Jésus est Berger des hommes. C’est donc plus compliqué à gérer car nous sommes bien difficiles par nature. Il se définit comme le Berger qui tient à nous jusqu’au bout et quelquefois malgré notre indifférence. En tout, Jésus est le Berger de nos âmes et de notre vie spirituelle.
Il nourrit des foules affamées durant son ministère en multipliant quelques morceaux de pain et quelques poissons, il nourrit ses Apôtres au soir du Jeudi Saint, il a nourri les disciples d’Emmaüs avec la Parole mais aussi à la fraction du pain. Il a guéri et rétabli la vie de beaucoup de malades. Jésus, veut prendre soin de nous seulement si nous lui laissons la possibilité de le faire. Chaque dimanche, à travers la Liturgie, Jésus nous nourrit à la Table de sa Parole et à la Table de l’Eucharistie par son Corps et son Sang. Jésus, comme Bon et Vrai Berger nourrit ses brebis chaque jour. Nous en serons vraiment rassasiés si nous écoutons sa voix dans la Parole de Dieu et si nous mangeons vraiment son Corps et buvons son Sang. Une vraie écoute accordée à Jésus, nous aide à le connaître et à mieux l’aimer. Ainsi, nous pourrons discerner les moments forts de notre vie de foi. Nous pourrons aussi lui faire confiance dans la lucidité et la certitude qu’il est un ami fidèle, un berger bon et vrai qui nous défend contre les loups.
Notre connaissance du Christ nous ouvre à la connaissance sa mission pour nous : celle de conduire les brebis encore hors de l’enclos au bercail. Jésus veut bien nous voir former un seul troupeau, une seule communauté malgré la différence et la diversité de caractères. C’est un travail de chaque jour. Comment se donner sans réserve et sans vivre comme un mercenaire dans un monde devenu très méfiant ? Témoigner d’être bon et vrai berger, c’est la partie la plus difficile à réaliser en tant que chrétien. C’est un appel à mourir un peu chaque jour. Et pourtant le Christ nous veut dans la course. Nous sommes envoyés pour nourrir les autres de notre sourire, de notre bonté, de notre bienveillance, de notre correction fraternelle ou de notre présence. Nous sommes envoyés auprès de notre époux sevré d’attention, de notre épouse qui veut être écoutée avec empathie et bienveillance ou de nos enfants qui ont besoin de notre affection. Nous sommes aussi attendus par des proches, des amis ou même des inconnus qui n’attendent qu’un geste du bon berger pour revenir à la vie, à la joie et à la liberté des enfants de Dieu. On peut rencontrer le Bon et Vrai Berger autant à la Messe qu’en famille dans le silence de la Méditation de la Parole de Dieu, la Lectio Divina, par la prière, la lecture biblique ou l’Eucharistie.

Le Bon Berger nous y donne rendez-vous !
Puissions-nous répondre à l’invitation !
Amen !