Archives mensuelles : juin 2021

Homélie – 13eme dimanche du temps ordinaire B

13EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE / B

Première Lecture : Sagesse 1, 13-15 ; 2, 23-24
Psaume : 29
Deuxième Lecture : 2 Corinthiens 8, 7.913-15
Evangile : Marc 5, 21-43

Ecouter l’homelie:

Chers frères et sœurs en Christ,
En ce 13eme Dimanche du temps ordinaire, Jésus est bien pris dans son ministère. Tout le monde le recherche. Les gens se bousculent pour le voir ou pour lui parler. Beaucoup d’entre eux ont des choses précieuses et personnelles à partager avec lui. Alors, leur foi les pousse à venir à lui. Jésus entretient une relation personnelle avec chacun. Car au-delà du besoin immédiat qui conduit les gens à lui, Jésus tient à l’homme pour son mérite d’être simplement homme, créé selon l’identité de Dieu.
Une femme souffrant d’hémorragie se démarque de la foule. Elle est stigmatisée et marginalisée depuis longtemps. Son cas est apparemment sans issue. Mais elle n’a pas peur des ‘’qu’en dira-t-on’’. Elle sait ce dont elle souffre et veut s’en débarrasser. Elle est bien motivée pour atteindre son objectif. Elle se dit en secret mais avec une foi ferme :’’si je touche son vêtement je serai guérie’’. Du coup, elle y parvient. Jésus sent une force sortir de lui. Elle est guérie de son hémorragie. Jésus, l’admire en ces termes : ‘’ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de tout mal’’.
A cause de sa foi et de son geste, Jésus la reconnaît comme une personne et non plus comme une malade. La femme malade devient sa ‘’fille’’. Elle est grandie dans sa confiance. Et Jésus l’aide à purifier sa foi.
C’est ainsi que Jésus aime chacun de nous aussi. La foi qui plaît à Jésus, est celle qui vient du fond de notre cœur, une foi qui bouge et qui nous fait bouger. Imaginons un seul instant le parcourt douloureux de cette femme. Ses dépenses en finance, son investissement en énergie et sa persévérance à continuer le chemin. Par notre baptême, nous sommes déjà plongés dans le Christ et sommes ressuscités avec lui. Celui qui passe de la mort à la vie par le baptême, est invité à se mettre debout et à marcher jusqu’ à toucher le vêtement de Jésus. De cette audace de la foi, commence notre guérison surtout interieure. Notre vraie nature est incorruptible car nous sommes une image de l’identité de Dieu. En tant que tels, Jésus peut affectueusement appeler chacun de nous ‘’mon fils ou ma fille’’. Avec Jésus, aucun mal ni situation n’est une fatalité. C’est le découragement et le manque d’endurance dans la foi qui nous affaiblissent et nous éloignent souvent de l’essentiel. Restons motivés à la suite de notre Dieu malgré nos peurs, nos échecs et nos maladies. Puissions-nous souvent toucher le vêtement de Jésus pour être guéri de nos maux et pour garder le cap de la foi. Ainsi soit-il !

Homélie – 12eme dimanche du temps ordinaire B

Première Lecture : Job 38, 1.8-11

Psaume :106

Deuxième Lecture : 2 Corinthiens 5, 14-17

Evangile : 4, 35-41

rotocoles établis pour les messes : http://paroisseamsterdam.com/messe-2/mesures-de-prevention-du-covid-19/

Ecouter l’homelie:

Chers frères et sœurs

L’Evangile de ce 12eme dimanche du temps ordinaire, oriente notre méditation sur la ‘’confiance en Jésus ‘’.  L’Evangile nous présente Jésus et ses disciples dans la barque pour l’autre rive. Mais il y a la tempête et la barque est menacée. La situation est désespérée car les disciples ont peur de couler. C’est la panique totale. Pour les juifs, la mer représente le chaos, la menace, l’obscurité, l’abîme et même le désordre. Malgré cette insécurité, Jésus dort!

Comment ne pas comprendre l’inquiétude des disciples ? Dans la situation présente, seule la puissance infinie de Dieu peut maîtriser la mer et sauver les disciples du danger. Alors, Jésus rassure et prononce sa parole de puissance, sa parole de paix pour rétablir l’ordre et le calme. Les disciples passent de la peur à l’assurance,  du chaos de la tempête à la confiance. Tout finit bien. Plus de crainte. Jésus les sauve.

Le but du récit de Marc est de nous rappeler que même dans le danger, dans la souffrance, dans la mort, nous ne sommes jamais seuls. La parole de Dieu est vivante. Jésus dort toujours en nous.

Parfois, la vie nous présente des problèmes et des difficultés insurmontables. Alors, nous faisons face au doute ou nous laissons la tristesse prendre le dessus. C’est souvent l’occasion de nous rappeler l’eau de notre baptême. Celle qui nous conduit à Jésus et à sa grâce. Cette eau nous rétablit et fonde notre espérance en Celui qui est mort pour notre salut et non pour notre perdition.

Notre environnement peut être chaotique, notre vie intérieure peut être dévastée comme un champs de ruines. Rappelons-nous qu’il y a bien plus important que nos peurs et nos doutes. En nous, dort la présence du Ressuscité. Jésus est là tout proche. Il se repose et ne demande qu’à être réveillé pour nous guider au travers de nos tempêtes. Il nous invite à retrouver en nous, quoiqu’il arrive, cette paix intérieure, un silence tout habité de sa présence.

Lorsque nous sommes dépassés par les évènements de la vie, Jésus nous convie à refaire le pari de la confiance. Lui, il est toujours à nos côtés. Nous ne pouvons pas réussir tout seuls. Nous avons besoin de Dieu pour discernement et faire les bons choix.

Tournons-nous souvent vers lui et offrons-lui les peurs et les tempêtes de nos vies. Il ne résoudra pas tout. Il nous aidera à retrouver la paix intérieure et à faire le recul nécessaire, il nous ouvrira un chemin possible. C’est pourquoi il adresse cette parole à nos tempêtes: ‘’Tais-toi’’.

Se taire est souvent une force tranquille pour nous ressourcer en Dieu. En face de nos peurs, de nos doutes et de nos inquiétudes, abandonnons-nous, laissons-nous guider, donnons-nous à lui. Faisons le grand silence qui écoute pour recevoir. Pourquoi avoir peur ? Ayons confiance! 

Homélie – 11eme dimanche du temps ordinaire B

Première Lecture : Ezékiel 17, 22-24
Psaume 91
Deuxième Lecture : 2 Corinthiens 5, 6-10
Evangile : Marc 4, 26-34

Protocoles établis pour les messes : http://paroisseamsterdam.com/messe-2/mesures-de-prevention-du-covid-19/

Ecouter l’homelie:

Chers frères et sœurs,
L’Evangile de ce 11eme Dimanche du temps ordinaire nous annonce une bonne nouvelle : c’est que le règne de Dieu est en train de croître. Jésus nous apprend que ce règne de Dieu est déjà là, en train de germer comme une graine mise en terre. Les mots de Jésus sont bien explicits : ‘’Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment’’. Il suffit de préparer le terrain et de jeter la semence, et ça y est ! La graine pousse toute seul. Tout le processus autour échappe au semeur. Il y a comme un mystère autour de la croissance. Il faut savoir donner du temps au temps, se donner comme on peut et poser les gestes nécessaires à la vie, des gestes d’entretien et de récolte. Le reste, il faut faire confiance au Règne qui vient. Ce geste de vie peut se faire en famille, au travail, dans sa communauté ecclésiale ou paroissiale. Tout cela dans la confiance. Car Dieu se charge du reste.
Les choses nobles et grandes commencent souvent dans la modestie. Ainsi, en est-il du Royaume de Dieu : ‘’Il est comme une graine de moutarde’’ nous dit Jésus. Il est tout petit au début mais grandit, s’étend et s’impose. La vie, pour grandir, se contente de très peu et le tout se fait dans un silence qui parle. Il va de même pour notre foi. La foi en Dieu n’est jamais un chemin déjà bien tracé. Elle est toujours une promesse et non une réalisation démontrable. Le très peu de foi que nous avons est déjà immense car riche en promesse. Cela suffit et plaît à Dieu. Entretenons-la !
Peu importe que nos Eglises soient remplies ou non. L’essentiel, c’est la graine semée que chacun de nous représente. Nous portons témoignage en germant et en poussant des branches utiles.
C’est aussi le message du prophète Ezéchiel au petit reste de son peuple. Israël, a perdu la bataille contre Babylone. Ce fut une catastrophe totale. Mais le prophète fait comprendre à son Israël que rien n’est perdu tant qu’on fait confiance au Seigneur. Le Seigneur fera du petit reste d’Israël un grand cèdre du Liban : géant, visible et utile.
Restons donc vigilants pour éviter de tomber dans le découragement quelconque.

Que ‘’notre ambition soit vraiment de plaire au Seigneur’’ comme l’indique Saint Paul. Ainsi soit-il !

Homélie – Corps et sang du Christ

CORPS ET SANG DU CHRIST (10eme Dimanche du Temps Ordinaire)

Première Lecture : Exode 24, 3-8
Psaume 115
Deuxième Lecture : Hébreux 9, 11-15
Evangile : Marc 14, 12-16.22-26

Protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3

Ecouter l’homelie:

Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, l’Eglise oriente notre méditation sur le Corps et le Sang du Christ. Cette fête est bien fondamentale pour nous chrétiens qui croyons en l’Eucharistie, sacrifice définitif de la Nouvelle Alliance. Le récit de la première lecture nous présente de façon très simple mais solennelle, la cérémonie de l’Alliance entre Dieu et Israël. C’est une fête bien déterminante entre Dieu et Israël au désert du Sinaï. Elle commence par une liturgie de la Parole. Moïse lit au peuple ‘’les paroles et les commandements du Seigneur’’. Le peuple choisit librement d’obéir et de mettre en pratique les paroles dites par le Seigneur. Ensuite, Moïse scelle l’alliance entre Dieu et son peuple par une liturgie du sacrifice. Il asperge de sang l’autel, symbole de Dieu, et puis l’assemblée du peuple d’Israël. Cet acte d’Alliance entre Dieu et Israël relève de l’Ancienne Alliance. Car il fallait égorger boucs et jeunes taureaux pour concrétiser son appartenance et son attachement à Dieu.
Dans la Nouvelle Alliance, c’est toute une autre réalité. L’objet de l’Alliance change de façon très radicale : c’est le Fils de Dieu lui-même qui s’offre pour sceller cette Alliance. C’est Jésus lui-même qui donne son Corps en nourriture et son Sang en breuvage pour la vie de nos âmes. L’offrande de sa vie fait de lui le Médiateur entre l’homme et Dieu. Dieu nous offre une intimité toute particulière à travers l’Eucharistie. Il s’agit d’une source extraordinaire qui nous désaltère sur le chemin de la vie. De cette fontaine prend source et forme l’amitié entre l’homme et Dieu. De cette amitié, nous recevons la force de bâtir un monde nouveau.
En chacun de nous se trouve le besoin secret et vital d’amour et d’espérance. C’est pourquoi Dieu nous reconnaît ce droit d’être connus, aimés, désirés, attendus et écoutés au point de nous offrir son Fils. Car nous sommes uniques à ses yeux. C’est ce que Jésus nous fait comprendre dans le mystère de l’Eucharistie. Le pain rompu, le vin versé deviennent le signe de sa Présence et de son amour. C’est son Corps et son Sang. Jésus se donne sans réserve et entièrement à nous. Il nous dit : ‘’Ceci est mon corps livré pour vous…Ceci est mon Sang, le Sang de l’Alliance versé pour la multitude’’. Il nous invite à passer avec lui dans le royaume nouveau de l’amour partagé.
Dans l’Eucharistie, Jésus offre sa vie et sa force à tous ceux qui veulent bien les recevoir. Il nous fait déjà savourer avec lui les joies et peines de la vie en vue de l’éternité à venir. Il nous invite, dès aujourd’hui, à choisir la vie ! Sachons accueillir la grâce de cette messe et de chaque messe, et en rendre grâce ! C’est en l’Eucharistie que réside vraiment la santé du corps et de l’âme. Une vie spirituelle centrée sur l’Eucharistie fortifie nos âmes et nous rapproche à chaque fois de Dieu. Il fait bon d’être ensemble en Eglise. Il fait bon de partager le Corps et le Sang du Christ ! Il fait bon d’être unis en fraternité autour de la Table du Christ pour partager la vie et pour célébrer la Nouvelle Alliance avec Dieu ! Nous sommes invités au banquet de Dieu ! Allons-y !