5EME DIMANCHE DE PAQUES/B
Première Lecture : Actes 9, 26-31
Psaume 21
Deuxième Lecture : 1Jean 3, 18-24
Evangile : Jean 15, 1-8
Protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/
Ecouter l’homélie :
Chers frères et sœurs,
Le thème de ce 5eme dimanche de Pâques s’intitule : ‘’Jésus, la vraie vigne’’.
Malgré mon ignorance dans le domaine des vignes, je sais qu’une vigne demande beaucoup de soins. Jésus se présente comme la ‘’la vraie vigne’’. Ce passage de l’Evangile vient après le geste du lavement des pieds. C’est presque le dernier entretien de Jésus avec ses disciples avant sa passion. Jésus parle de l’importance de rester avec lui, de demeurer en lui. La vigne est, en effet, l’image privilégiée de l’Alliance entre Dieu et Israël. Cela veut dire que lorsque Jésus dit ‘’ je suis la vraie vigne’’, alors, le symbole, (le signe), prend en lui, chair ! C’est Lui, Jésus, la nouvelle alliance qui relie définitivement l’homme à Dieu. D’où l’exhortation à demeurer en lui. Demeurer dans le Christ c’est être imprégné de sa parole et de chercher constamment sa compagnie. C’est lui permettre de devenir notre socle, notre fondement, notre appui. Et la condition première est de porter de fruits. En fait, le mouvement est très réciproque car il dit : ‘’demeurez en moi, comme moi en vous’’. Le Christ demeure donc bien en nous ! Il est là, avec nous tout le temps.
Quand deux personnes s’aiment, la relation est mutuelle, c’est l’échange, c’est du donner et du recevoir sans complexe. Sinon, la relation se fane et meurt. Demeurer dans le Christ c’est vivre cette réciprocité dans la relation qu’il veut établir entre nous et lui. Demeurer dans le Christ, c’est nous rendre compte que son alliance avec nous est pour toujours. Demeurer dans le Christ c’est lui faire confiance pour l’ami fidèle qu’il est. Demeurer dans le Christ c’est être son disciple, autrement dit, se laisser enseigner par lui.
Paul et Barnabé l’ont bien compris. Ils ont su se rattacher à la vigne. Ils se sont ouverts à la grâce. Chacun à sa manière a porté des fruits ! Si nous acceptons le Christ, et le mettons au cœur même de nos vies, si nous devenons ses disciples en nous nourrissant de sa parole, nous porterons alors des fruits. Et tout dans notre vie trouvera alors son sens, y compris nos souffrances, nos difficultés, nos épreuves de toute nature. Dans chacune de nos vies, nous trouvons comme pour la vigne, des moments ou des choix qui ont été stériles pour notre foi et desséchants pour notre cœur. Certes tout n’est pas perdu, plus la vigne est touffue, moins elle est féconde. Nous n’y trouvons que quelques grappes chétives et amères. Nous brûlons nos mauvaises actions au grand feu de la miséricorde de Dieu. Si nous sommes prêts à aimer davantage, nous nous offrons au travail de Dieu. C’est bien loin d’être une simple résignation. Ici, il y a la certitude et la confiance que le Christ traverse avec nous car il est notre Espérance, notre Pâques définitive ! Il est notre Chemin au Père. Jésus nous donne un amour tout renouvelé. En lui, notre vie donnera des ‘’fruits nouveaux’’. Quand l’amour et la présence de Dieu sont accueillis en nous, les fruits viennent en abondance dans notre vie. Nous sommes comme des sarments qui ne peuvent rien faire sans la vigne.
Tirons notre sève du cœur de Dieu pour être purifiés grâce à sa Parole.
Amen !