Archives mensuelles : mai 2021

Homélie du Père Augustin – La Pentecôte

DIMANCHE DE PENTECOTE/ B

Première Lecture : Actes, 2, 1-11
Psaume :103
Deuxième Lecture : Galates, 5, 16-25
Evangile : Jean 15, 26-27 ; 16,12-15

Protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/
Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs,

Nous voici 50 jours après Pâques pour fêter la Pentecôte, la fête de l’Esprit-Saint ! Cet Esprit reste pour beaucoup de nous le plus grand inconnu et même le plus méconnu. Et pourtant, c’est cet Esprit qui nous fait vivre, nous donne la « respiration » et le « souffle ». Il est facteur d’unité, d’inspiration et de guide. Qui se laisse guider par l’Esprit ne tombe pas dans le piège des divisions, des guerres, des querelles. Heureusement, en chaque homme, se trouve le désir profond de paix et d’unité, de pardon et de réconciliation. L’Esprit de Dieu n’est pas pour l’uniformité. C’est l’Esprit “qui souffle où il veut” c’est l’Esprit d’ouverture. Il ne veut pas être enfermé dans les murs d’un groupe humain même pas dans une Eglise. Il souffle où il veut et il fait bouger tout sur son passage. On ne sait ni d’où il ne vient ni où il va. Il est imprévisible. Il est comme le vent.
Que s’est-il passé à la première Pentecôte ? La première lecture nous dit que les Apôtres étaient enfermés dans une maison. Un bruit du ciel les surprend. Des langues de feu se posent sur chacun d’eux. Et ils furent remplis du Saint-Esprit. Dès lors, tout change. Tout le monde pouvait les comprendre dans leurs propres langues. Rien n’est plus comme avant. L’Esprit de Dieu refuse tout enfermement et repli sur soi. Mais il provoque le changement en nous. Il nous bouscule. A la Pentecôte, on a l’impression que tous les murs disparaissent d’un seul coup pour permettre l’accouchement d’une humanité nouvelle où tous pourront s’entendre, malgré les différences de races, de langues, de nationalités, de cultures ou d’ethnies. L’unité dans la diversité est inaugurée. Les Apôtres étaient enfermés dans leurs peurs. Mais, ils réalisent tout à coup, sous l’action de l’Esprit, que leur mission est pour le monde entier sans murs. Dès ce matin-là, ils vont communiquer et se faire entendre. Pierre qui a renié Jésus devant une fillette a désormais le courage et l’élégance de parler de Jésus ressuscité à tout le peuple des juifs. Il n’y aura qu’un seul message en une seule langue : c’est la Bonne Nouvelle.
Bien souvent, nous laissons trop de place à la chair qui nous dérobe de l’essentiel. Mais avec l’Esprit-Saint, nous apprenons à revenir à cet essentiel. Il s’agit bien du fruit de cet Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. L’Esprit nous délivre de la confusion et de la division de Babel. Il nous aide à prendre conscience de l’affrontement entre la chair et lui.
C’est peut-être le lieu ici de nous poser la question suivante : ‘’de quel fruit ai-je vraiment besoin pour ma croissance spirituelle’’ ? Laissons-nous très souvent guidés par le Saint-Esprit ! Viens Esprit ‘’laver ce qui est souillé, baigner ce qui est aride et guérir ce qui est blessé’’ en nous !
Viens nous t’attendons ! Ainsi soit-il !

Homélie du Père Augustin – 7ème dimanche de pâques

SEPTIEME DIMANCHE DE PAQUES/ B

Première Lecture : Actes 1, 15-17.20a.c-26
Psaume 102
Deuxième Lecture : 1 jean 4, 11-16
Evangile : Jean 17, 11b-19

Protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/
Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs dans la foi,

 

Le Temps Pascal s’achève bientôt avec la fête de la Pentecôte. De Pâques à ce 7eme dimanche, nous avons beaucoup médité sur l’amour inconditionnel de Dieu pour nous. La mort et la résurrection du Christ en sont le couronnement. A notre tour nous avons été invités à aimer et à porter du fruit qui demeure. Où en sommes-nous concrètement ? Dans Jean 17, l’Evangile d’aujourd’hui, la prière du Christ nous présente les fruits nécessaires pour notre appartenance à Dieu. Ces fruits sont : l’Unité, la Joie et la Vérité.
1/ L’Unité : ‘’Que tous soient un comme nous-mêmes’’. La prière de Jésus est centrée sur l’unité des disciples. Il les veut unis à l’image de l’unité du Fils et du Père. Aujourd’hui, Jésus nous veut aussi unis entre nous comme il est uni au Père. C’est peut-être trop fort pour des êtres fragiles, émotionnels et sensibles comme nous. Mais c’est bien à cela que nous sommes appelés. C’est un chemin qui se fait chaque jour. L’unité n’est jamais acquise comme le serait un diplôme. L’unité en Christ n’est pas l’uniformité. Car Dieu lui-même est UN en Trois Personnes. Nous avons à vivre l’unité avec nos différences. Une unité de cœur, une unité d’esprit, une unité d’amour malgré nos sensibilités différentes. Une paroisse qui porte du fruit est une paroisse qui vit ses charismes et ses sensibilités différentes dans l’unité et le respect de chacun. Notre unité est le signe de notre fidélité à la parole du Christ et à son enseignement.
La fidélité du croyant n’est pas une fidélité à un homme quel que soit son statut. Elle est fidélité à Dieu et à son message. Le fruit de l’unité écarte toute forme d’individualisme et d’égoïsme. Cette unité s’ouvre au partage et à l’acceptation de l’autre dans sa différence.
2/ La Joie : ‘’Qu’ils aient en eux ma joie et qu’ils en soient comblés’’. Qu’il nous manque ce sentiment intérieur ! La joie est le signe d’une vie intérieure bien bâtie en Dieu. Elle est aussi le signe d’une vie en Eglise et en communauté vécue dans l’unité et la fidélité à l’amour de Dieu. C’est la joie de l’abandon à l’amour, la joie d’aimer et d’être aimé en retour, la joie reçue de Dieu et la joie de la vie fraternelle. Il s’agit d’une joie profonde qui est au cœur de l’homme. Cette joie illumine le regard et le cœur et se traduit en acte, par la bonté et la bienveillance qui anime nos relations avec les autres. L’unité produit par elle-même son propre fruit qui est la joie. Et cette joie dit non à la haine. Soyons vraiment joyeux !
3/ La Vérité : ‘’Ta parole est vérité…qu’ils soient sanctifiés dans la vérité’’.
Il ne s’agit pas des vérités qui dénoncent ou rabaissent les autres. Il s’agit de la Vérité de l’amour : quand je vais vers l’autre, c’est vraiment pour une rencontre qui nous grandit ensemble. C’est pour communier à la joie d’être en marche vers Dieu. Il s’agit de la vérité de la Parole qui est source d’unité et de fidélité, source de joie féconde pour qui s’y plonge. Il s’agit de trouver dans la Parole de Dieu, la Vérité même de Dieu qui nous enracine en lui. Il s’agit de la vérité qui est Vie : La Vérité sur notre relation à Dieu et aux autres, une vérité qui est chemin de vie. Il s’agit du Christ qui est Vérité, Chemin et Vie.
Que le Saint-Esprit fasse de nous témoins de l’Unité, témoins de la joie chrétienne et témoins de la vérité du Christ !

Amen !

 

Homélie du Père Augustin – 6ème dimanche de pâques

6EME DIMANCHE DE PAQUES / ANNEE B

Première Lecture : Actes 10, 25-26.34-35.44-48
Psaume : 97
Deuxième Lecture : 1 John 4, 7-10
Evangile : John 15, 9-12

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Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs en Christ,
L’amour que nous recommande Jésus a traversé tous les âges de la Bible et Jésus nous le présente comme le commandement nouveau. L’on peut se demander comment se fait-il que cet amour n’ait pas encore souffert des rides dus à l’âge ? Le secret, c’est que l’amour du Christ est toujours neuf et incorruptible car venu de Dieu. Cet amour est d’hier, d’aujourd’hui et de toujours. Il continue même à s’incarner dans cette humanité qu’il a créée à son image et à sa ressemblance. C’est sur le chemin de cette humanité sauvée que le Christ est venu nous dire : ‘’Je vous appelle mes amis’’. Nous ne sommes plus esclaves, ni serviteurs, mais amis du Christ.
Oui, nous sommes cette humanité aimée de Dieu et sauvée par Jésus-Christ. Cette solidarité humaine nous lie les uns aux autres. Aucun être ne peut se sauver seul. Aucun être ne peut vivre seul, sans lien, sans amour reçu et donné. La tentation de l’homme de se sauver seul est une illusion. Nous en faisons encore l’expérience en cette pandémie qui n’en finit pas. Elle nous tient dans une solidarité de destin et nous oblige à regarder les autres, même à travers nos masques comme des frères et des sœurs. Ce qui peut paraître d’ordinaire compétition peut devenir solidarité pourvu que nous oubliions un peu notre ‘’Moi’’. Oui l’amour du Seigneur nous rend solidaires des hommes de tout pays, de toute langue, et, bien sûr, de celles et ceux qui nous sont tout proches. Cet amour nous appelle à apprécier la différence de caractère et la diversité de culture.
Ainsi, sommes-nous convaincus que ce commandement de Jésus est toujours nouveau ? Oui, il est toujours nouveau parce qu’il est inépuisable. ‘’Je vous appelle mes amis et je vous envoie’’, nous dit Jésus aujourd’hui. Il le dit à chacun : ‘’Toi, tu es mon ami et je t’envoie’’. Alors, aimés et envoyés, nous sommes capables de nous retrouver ensemble, en Eglise pour témoigner de cet amour.
C’est l’amour qui unit, qui renouvelle notre vie de disciples, et notre vie d’Eglise. C’est cet amour qui sauve le monde. Sans cet amour, nous pouvons nous agiter dans tous les sens et nous fatiguer, mais nos efforts seront vains. L’homme a été créé par amour et pour l’amour. En chacun de nous se cache cette étincelle d’amour qui brille. ’’ Celui qui aime est né de Dieu !’’ N’ayons donc pas peur de nous donner par amour puisque cet amour nous fait naître en Dieu. Et Dieu seul est toujours NOUVEAU. En ce temps pascal qui avance sérieusement, redisons notre Alléluia pour ce don merveilleux de la Résurrection et appelons sur notre monde la venue de l’Esprit Saint.

Sortons pour aimer ! Amen !

Homélie du Père Augustin – 5ème dimanche de pâques

5EME DIMANCHE DE PAQUES/B

 

Première Lecture : Actes 9, 26-31
Psaume 21
Deuxième Lecture : 1Jean 3, 18-24
Evangile : Jean 15, 1-8

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Ecouter l’homélie :

 

 

Chers frères et sœurs,

 

Le thème de ce 5eme dimanche de Pâques s’intitule : ‘’Jésus, la vraie vigne’’.

Malgré mon ignorance dans le domaine des vignes, je sais qu’une vigne demande beaucoup de soins. Jésus se présente comme la ’la vraie vigne’’. Ce passage de l’Evangile vient après le geste du lavement des pieds. C’est presque le dernier entretien de Jésus avec ses disciples avant sa passion. Jésus parle de l’importance de rester avec lui, de demeurer en lui. La vigne est, en effet, l’image privilégiée de l’Alliance entre Dieu et Israël. Cela veut dire que lorsque Jésus dit ‘’ je suis la vraie vigne’’, alors, le symbole, (le signe), prend en lui, chair ! C’est Lui, Jésus, la nouvelle alliance qui relie définitivement l’homme à Dieu. D’où l’exhortation à demeurer en lui. Demeurer dans le Christ c’est être imprégné de sa parole et de chercher constamment sa compagnie. C’est lui permettre de devenir notre socle, notre fondement, notre appui. Et la condition première est de porter de fruits.  En fait, le mouvement est très réciproque car il dit : ‘’demeurez en moi, comme moi en vous’’. Le Christ demeure donc bien en nous ! Il est là, avec nous tout le temps.

Quand deux personnes s’aiment, la relation est mutuelle, c’est l’échange, c’est du donner et du recevoir sans complexe. Sinon, la relation se fane et meurt.  Demeurer dans le Christ c’est vivre cette réciprocité dans la relation qu’il veut établir entre nous et lui.   Demeurer dans le Christ, c’est nous rendre compte que son alliance avec nous est pour toujours. Demeurer dans le Christ c’est lui faire confiance pour l’ami fidèle qu’il est. Demeurer dans le Christ c’est être son disciple, autrement dit, se laisser enseigner par lui.

Paul et Barnabé l’ont bien compris. Ils ont su se rattacher à la vigne. Ils se sont ouverts à la grâce.  Chacun à sa manière a porté des fruits ! Si nous acceptons le Christ, et le mettons au cœur même de nos vies, si nous devenons ses disciples en nous nourrissant de sa parole, nous porterons alors des fruits. Et tout dans notre vie trouvera alors son sens, y compris nos souffrances, nos difficultés, nos épreuves de toute nature. Dans chacune de nos vies, nous trouvons comme pour la vigne, des moments ou des choix qui ont été stériles pour notre foi et desséchants pour notre cœur. Certes tout n’est pas perdu, plus la vigne est touffue, moins elle est féconde. Nous n’y trouvons que quelques grappes chétives et amères. Nous brûlons nos mauvaises actions au grand feu de la miséricorde de Dieu. Si nous sommes prêts à aimer davantage, nous nous offrons au travail de Dieu. C’est bien loin d’être une simple résignation. Ici, il y a la certitude et la confiance que le Christ traverse avec nous car il est notre Espérance, notre Pâques définitive ! Il est notre Chemin au Père. Jésus nous donne un amour tout renouvelé. En lui, notre vie donnera des ‘’fruits nouveaux’’.  Quand l’amour et la présence de Dieu sont accueillis en nous, les fruits viennent en abondance dans notre vie. Nous sommes comme des sarments qui ne peuvent rien faire sans la vigne.

Tirons notre sève du cœur de Dieu pour être purifiés grâce à sa Parole.

Amen !