Archives mensuelles : mars 2021

Homélie du Père Augustin – Dimanche des rameaux

DIMANCHE DES RAMEAUX

Première Lecture : Isaïe 50, 4-7
Psaume : 21
Deuxième Lecture : Philippiens, 2, 6-11
Evangile : 15, 1-39

Voici les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie:

Chers frères et sœurs,
Le thème de notre méditation s’intitule : LA CROIX DE JESUS !
Avec le dimanche des Rameaux nous entrons dans la Semaine Sainte. Au cours de cette semaine, nous allons revivre symboliquement l’histoire de notre salut accompli en Jésus Christ. En regardant la Croix, nous comprenons mieux la portée de l’amour de Dieu pour nous. La Croix de Jésus nous rappelle qu’il a livré son Corps et versé son sang pour chacun de nous. Car pour lui, ‘’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime’’. En regardant vers la Croix, nous prenons un peu plus conscience de l’immense amour de Dieu pour l’humanité. Nous y découvrons en silence le sens caché de notre existence humaine. Jésus attend de nous une réponse au don gratuit qu’il nous fait. Il ne dépend que de nous de le remettre au centre de notre vie et d’en témoigner autour de nous. Cette Croix nous invite également à changer notre regard sur le monde.
Nous vivons dans une société qui soupçonne et qui accuse, qui dénonce et qui condamne et qui fait finalement peur. Nous oublions que si le Christ a livré son Corps et versé son sang, c’est aussi pour ceux et celles que nous avons tendance à mépriser. Autant de violences qui font très mal comme les clous dans les mains et les pieds de Jésus mais aussi comme la lance dans son côté. Avec Jésus, nous pouvons choisir de pardonner et d’aimer malgré les blessures infligées et les souffrances de la vie. Avec lui, nous pouvons sentir le poids des drames qui accablent les plus pauvres et les plus fragiles. Tout ce que nous aurons fait pour eux, c’est à Dieu et à lui que nous l’aurons fait. La Croix est toujours là pour nous rappeler la victoire de l’amour sur le mal. Avec Jésus en Croix, le mal ne peut avoir le dernier mot. Par sa Passion et par sa Croix, le Christ nous conduit à la résurrection et à la vie éternelle. Dans la Croix de Jésus, nous apprenons que la vie d’homme n’est pas que déchéance, péché et misère mais aussi espérance et vie, victoire et gloire en Dieu. La Croix de Jésus nous aide à donner sens à nos imperfections, à nos limites et à nos peurs.
Seigneur, donne-nous force et courage pour te suivre tout au long de cette semaine Sainte et au-delà. Si nous mourons avec toi, avec toi nous vivrons. Si nous souffrons avec toi, avec toi, nous règnerons. “Au-delà de ton calvaire, tu nous donnes rendez-vous ; ô Jésus, dans la gloire de ton Père, accueille-nous, fortifie-nous et guide-nous. Ainsi soit-il !

Homélie du Père Augustin – Cinquième dimanche de carême B

5EME DIMANCHE DE CAREME/ B

Première Lecture : Jr. 31, 31-34
Psaume : 50
Deuxième Lecture : He. 5, 7-9
Evangile : Jn. 12, 29-33

Voici les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie:

 

Chers frères et sœurs,

Les lectures de ce 5eme dimanche de Carême nous invite à devenir des accoucheurs d’amour. Le sacrifice de Jésus sur la Croix a rétabli la nouvelle alliance en lui donnant un caractère nouveau et éternel. Il n’y plus donc besoin de sacrifices d’animaux pour plaire à Dieu.
Le Dieu que nous révèle Jésus n’est pas le dictateur tout-puissant qui décide de nos vies depuis son trône de gloire. C’est un Dieu qui se donne, un Dieu qui aime jusqu’à être une contradiction. Car pour lui, aimer, ‘’c’est donner entièrement sa vie pour ceux qu’on aime’’ nous dit Jésus. La nouvelle Loi appelle à mourir à soi comme le grain de blé. Jésus va jusqu’à se laisser malmener, se faire pendre sur une Croix et mourir d’une mort ignoble. Et pour quoi ? Afin que vive l’homme. Une telle aberration ne peut avoir de sens que chez Dieu. Il ne garde rien pour lui-même, il aime jusqu’à en mourir. La souffrance fait mal. Et Jésus le sait. Il sait aussi que l’angoisse qui l’attend est douloureuse et mortelle. Et pourtant, il ne l’évite pas. Il se laisse conduire à l’abattoir comme une bête. Il vit simplement sa mort comme une obéissance à sa condition d’homme fragile, comme une solidarité avec l’humanité souffrante. La deuxième lecture nous dit : ‘’Bien qu’il soit Fils, il a pourtant appris ce que c’est qu’obéir par les souffrances de sa passion ; et ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel’’. Le grain de blé enfoui dans la terre pendant l’hiver semble mort. Il pointe seulement au printemps et devient un épi, gonflé en quelques semaines, de toute la moisson future. C’est l’absolu d’un amour qui refuse toute violence, qui ne force aucun cœur, qui se laisse mépriser et bafouer pour donner vie à ses bourreaux impénitents.
Ici, Jésus nous enseigne que la vraie mort n’est pas physique. C’est plutôt le cœur dur qui refuse de se donner qui a besoin de s’ouvrir à la grâce. ‘’Jésus se dépouille de sa condition divine, par obéissance au Père et par amour pour l’homme afin de mourir sur la Croix’’. (Philippiens 2, 6-8).
L’homme n’est pas fait pour soi. Il est fait pour aimer. Pour nous aussi, il n’y a pas de plus grand amour que de donner notre vie pour ceux que nous aimons. C’est souvent facile d’aimer quand tout va bien autour de nous. Cet amour nous appelle à nous nier nous-mêmes et rejoindre les autres chez eux. C’est celui qui donne qui se déplace. La loi du grain de blé mis en terre, s’applique aussi à nous qui avons été créés à l’image de Dieu. Refuser de mourir à soi, c’est rester stérile. Devenons donc des accoucheurs d’amour !
Dans huit jours nous serons dans la Semaine Sainte. Est-ce possible pour chacun de nous de refaire un bilan sur le sens de nos sacrifices et de notre amour pour les autres: époux, enfants, parents, collègues, voisins, paroissiens… Accepterions-nous de mourir un peu pour les autres. Ainsi, retrouverons-nous le sens profond de ce mystère de l’eucharistie, mystère de communion mais aussi mystère de l’Alliance dans le sacrifice du Christ. Alors, pourrons-nous vraiment accoucher d’amour malgré les peines et les risques de l’accouchement. Ainsi soit-il !

 

Pas de messe ce samedi 20 mars 2021 à 18 :30

Suite à la célébration du Miracle d’Amsterdam, une veillée de prières de la communauté Néerlandaise se tiendra à la chapelle à 19 :00 ce samedi 20 mars. Nous vous informons que la messe anticipée de notre communauté française n’aura pas lieu comme d’habitude.

Veuillez-nous en excuser et informer les autres.
Merci,  Le bureau.

Homélie du Père Augustin – Quatrième dimanche de carême B

4 EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE/ B

Première Lecture : « Chroniques 36, 14-16.19-23
Psaume : 136
Deuxième Lecture : Ephésiens 2, 4-10
Evangile : Jean 3,14-21

Voici les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

 

 

Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, en ce 4eme Dimanche de Carême, Saint Jean nous invite à contempler la Croix. Il nous faut oser regarder le Crucifié et l’adorer en vérité. Ce regard vers le Christ Sauveur est un regard de foi, un regard de confiance et d’amour. En nous tournant vers le Christ en Croix, nous accueillons la guérison et la vie, nous acceptons l’amour de Dieu.
La Croix est le fruit du mal et de la haine de ceux qui rejettent Jésus. Mais Jésus a préféré livrer sa vie plutôt que de détruire ceux qui le rejetaient. Ainsi, en renonçant à faire violence et en choisissant de livrer sa vie, l’esprit de bonté et de miséricorde qui habite Jésus, est devenu le chemin par où Dieu nous transmet son pardon d’amour. En réalité, il nous y attend pour nous initier à son mystère d’amour.
Sur la croix, Jésus est l’image la plus parfaite de Dieu et de son amour. Ce Dieu-Père de Jésus, qui se révèle sur la croix, est le Dieu qui n’est qu’amour. C’est un Dieu fragile, vulnérable et désarmé : un Dieu nu pour nous couvrir de son amour. C’est un Dieu qui ne peut s’imposer, car on ne peut forcer une relation d’amour. Il s’expose au refus de l’être humain pour quémander son amour. Un Dieu qui attend patiemment notre consentement sans jamais baisser les bras. Il veut nous sauver de notre propre destruction qui est de ne pas aimer. La mort de Jésus est un don d’amour, et c’est pourquoi elle est source de pardon et don de vie pour les autres.
Au contraire, celui qui n’a de relation avec Dieu qu’à travers les lois, les obligations et les interdits, celui-là ne peut venir à la lumière que lui propose Jésus. Le Bien est Quelqu’un, le Bien est une Personne, le Bien est une Vie… un Amour qui se veut un don pour l’homme. Toute la sainteté est là : laisser vivre en nous ce désir de communier avec Jésus sur la Croix. C’est le temps de ce long désir que recherchent nos cœurs ! Reposons-nous sous le bois de la Croix. Allons à la source du vrai repos. La Croix fait peur peut-être mais elle soigne assurément. Dans la foi, laissons ce qui nous pèse sous la Croix de Jésus.
Bonne route vers Pâques !

Homélie du Père Augustin – Troisième dimanche de carême B

3eme DIMANCHE DE CAREME/ B

 

Première Lecture : Exode : 20, 1-17
Psaume : 18 B
Deuxième Lecture : 1 Corinthiens, 1, 22-25
Evangile : Jean, 2, 13-25

Cliquez ici pour les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs en Christ,

 

Dans l’Évangile de ce troisième dimanche du temps de Carême, Jean nous présente Jésus devenu très méconnaissable. Jésus, le doux et humble de cœur est bien en colère. Il attaque les pharisiens pour avoir fait du Temple de Dieu, une maison de commerce et de marchandises. Bien avant lui, beaucoup de prophètes ont dénoncé une telle pratique. En réalité, le geste énergique de Jésus nous conduit plus loin. En chassant du Temple les marchands, Jésus montre bien qu’il entend mettre fin à une religion simplement sacrificielle. Il inaugure une nouvelle ère. C’est lui le Temple et le sanctuaire, le Messie des hommes. Il est en route pour mourir par obéissance à son Père et par amour pour les hommes. Il donne ainsi son corps et sa vie comme unique sacrifice et vrai sanctuaire de Dieu.
Cette sagesse n’est pas de l’ordre humain. Voilà pourquoi, Saint Paul, en parle comme une ‘’folie’’ aux yeux des hommes. Ce qui est sagesse pour Dieu est souvent considéré comme folie et aberration pour les hommes très intelligents. Et pourtant, seule cette sagesse de Dieu peut fonder notre liberté et notre vrai bonheur. C’est elle qui nous libère de l’esclavage et de tout ce qui nous éloigne de Dieu. Ainsi, nous avons la claire vision de ce Dieu qui nous aime tant. A cause de nos limites humains nous avons souvent du mal à percevoir la volonté de Dieu et son plan pour nous. C’est pourquoi, Dieu nous envoie son Fils pour faire la lumière en nous et chasser tout ce qui encombre nos cœurs. D’où la nécessité de revenir souvent au-dedans de nous-mêmes pour l’adorer en vérité et en simplicité de cœur.
Pour y réussir, nous avons besoin d’un climat de silence et de calme. Alors, nous pourrons nettoyer l’intérieur de notre temple intérieur. Dieu nous veut dans notre sanctuaire intime et nous y attend. Si la rencontre se fait avec lui, le commerce illicite cessera au-dedans de notre cœur. Nous pourrons détruire les marchandises inutiles et construire le vrai temple en nous. Le Corps de Christ, devient ainsi réalité et vie en nous, la parole de Dieu nous abreuve et la prière nous ravive. Le partage et le jeûne ne seront plus de l’ordre du rituel mais une manière d’atteindre Dieu et notre prochain. Faisons de nos cœurs de nouveaux temples.
Bon Temps de Carême !

Bon dimanche !