Homélie du Père Augustin – 3ème dimanche de l’année B

3eme dimanche dans l’année B

 

Première Lecture : Jonas 3,1-5.10
Psaume : 24
Deuxième Lecture : 1Corinthiens 7,29-31
Evangile :  marc 14, 14-20

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Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs,

En ce 3eme dimanche du temps ordinaire, nous méditons sur ‘’LES PRIORITES DE VIE’’. Les lectures nous invitent à aller à l’essentiel. Ainsi, aurons-nous des priorités pour mieux donner sens à notre vie. Car il n’y a pas de temps à perdre ni à traîner les pas. Non seulement ‘’le temps est limité’’ mais ‘’nos vies passent’’ nous dit très clairement Saint-Paul. C’est maintenant ou jamais : saisissons donc l’opportunité.

Dans la première lecture, Jonas est à Ninive pour la conversion du people. Il a finalement cédé après avoir longtemps résisté à l’appel de Dieu. La grande ville de Ninive est dans le péché et a donc besoin du pardon de Dieu. S’ils se convertissent ils goûteront à la tendresse et à la miséricorde que Dieu leur promet. Ils ont su lire le signe des temps. Grace à Jonas, le salut leur est accordé.

L’Evangile de Marc nous présente Jésus au bord du lac de Tibériade. Très vite, il interpelle Simon et André, Jacques et Jean et les invite à le suivre. Il leur dit ‘’je ferai de vous des pêcheurs d’hommes’’. Aussitôt, sans trop de discours, ils laissent tout et le suivent. En réalité, ce qu’ils laissent est plus que leurs poissons, leurs filets, leurs barques et même leurs familles. Ils laissent en fait le Lac Tibériade, symbole de la mort et du gouffre et de tous les pièges. Ils laissent derrière eux, tout ce qui les distrait de l’intérieur et compromet leur relation avec Dieu. Ils laissent tout ce qui ne nourrit pas l’âme. Mais à la suite du Christ, ils reviennent à la vraie vie, celle qui a de sens. Ils acceptent d’aller proclamer la Bonne Nouvelle qui rappelle que le Règne de Dieu est proche. Et ce Règne, c’est vraiment tout ce que Dieu peut représenter pour chacun de nous.

Et nous, que pouvons-nous laisser pour tenir à l’essentiel de la vie ? C’est quoi ce fardeau qui nous pèse et nous rend indécis à répondre à l’appel de Dieu comme Jonas ou l’un des disciples ? Qu’est-ce qui ne nous rend pas heureux ? Si nous osons laisser nos peurs de perdre une partie de nous-mêmes ou d’échouer, alors commence notre propre conversion. Ainsi, nous pourrons convertir autant que Jonas, nous pouvons ‘’pêcher des hommes et des femmes dans les filets de Dieu’’. Le vrai mal, c’est la peur de l’incertitude et l’attachement à ce que l’on possède. Les disciples ont tout abandonné même leurs propres parents par urgence et par priorité : quelquefois dans la vie il faut choisir. S’accrocher seulement à ce qui passe est aussi un choix mais avec des conséquences dont il faut tenir compte. Faire la vie c’est bon et nécessaire. Mais jusqu’où et à quel prix ? Dieu nous appelle. Et si nous en faisions notre priorité ? A nous de répondre avec tout notre cœur ! Seigneur, ‘’fais-nous connaître tes chemins’’. Ainsi soit-il !