Archives mensuelles : janvier 2021

Homélie du Père Augustin – 4ème dimanche de l’année B

4e dimanche dans l’année B

Première Lecture : Deutéronome 18, 15-20
Psaume : 94
Deuxième : 1 Corinthiens 7, 32-35
Evangile : Marc 1, 21-28

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Ecouter l’homélie :

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui nous sommes au quatrième dimanche du Temps Ordinaire. Notre thème s’intitule : « Ecoutons le Seigneur nous parler avec autorité ». Marc nous présente Jésus comme Celui qui a autorité dans l’enseignement et autorité sur les esprits mauvais. L’autorité de Jésus vient des profondeurs de son être car il parle à partir de qui il est. Il dit ce qui l’habite au plus profond de lui-même. Il est dans la vérité du Père car il dit vrai, il parle du fond de son cœur et de son être. Il est authentique : sa parole et ses actions sont conformes à la volonté de son Père. Sa parole porte en elle la vie, elle réveille des torpeurs et secoue les endormis. C’est pourquoi le peuple « était frappé par son enseignement ». Jésus se distingue très clairement des flatteries et récupérations des pharisiens et des scribes. Il ne se cache derrière aucune autorité humaine. Il se base uniquement sur sa propre expérience de Dieu.
Mais voici que de l’assemblée, l’un de ses auditeurs réagit et surprend tout le monde avec des cris étranges. L’évangile nous dit qu’il était « tourmenté par un esprit mauvais ». En plus, il se définit au pluriel : « es-tu venu pour nous perdre ? » demande-t-il à Jésus. C’est bien là le signe de sa perte d’identité et de son unité intérieure. Il fait l’expérience d’une personnalité perturbée et même dispersée. Il ne s’appartient plus. Sa blessure est grande et il veut bien s’en libérer. Il veut être aimé. Mais une force le retient.
Bien de fois, nous vivons de telles expériences en nous. En chacun de nous, sommeillent des forces qui nous dépassent et qui veulent nous garder sous leur emprise. Nous sommes tous exposés au Mal qui nous humilie quelquefois. L’ennemi intérieur veut souvent nous obliger à collaborer avec lui contre notre propre bonheur. Il nous rend complices contre le bien et le vrai.

Il a l’art de nous détourner de l’essentiel avec subtilité.
Oui, avant de retrouver Dieu en nous, nous devons perdre le vieil homme en nous. Pour être en mesure de redire « je » plutôt que « nous », nous avons besoin d’être bousculés et secoués. Pour reconnaître Jésus comme « le Saint de Dieu », le silence est quelquefois nécessaire : un silence qui apporte de clarté en nous et nous ramène à nous-mêmes. Car la force de l’amour de Dieu pour ses enfants se déploie seulement dans l’humilité radicale.
Le « Silence » nous lie à nous-mêmes et à Dieu. Il nous fait renaître à la paix et à la joie intérieure, à la maîtrise de soi et à la liberté. Ainsi, nous avons la force de ne pas nous laisser abattre par les soucis de la vie et le mensonge du monde. Nous avons le temps pour inscrire Dieu dans notre agenda journalier. Mariés ou pas, nous avons tous besoin de faire de Dieu notre priorité, notre Essentiel. Que cette Parole d’aujourd’hui semée en nous, pousse et prenne racine en nous. Présentons-lui toutes nos blessures et toutes nos maladies physiques, psychologiques ou spirituelles, et il nous fera accéder à une vie nouvelle et libre. Ouvrons nos cœurs au Christ qui veut nous parler avec autorité : « Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur ». Ainsi soit-il !

 

Homélie du Père Augustin – 3ème dimanche de l’année B

3eme dimanche dans l’année B

 

Première Lecture : Jonas 3,1-5.10
Psaume : 24
Deuxième Lecture : 1Corinthiens 7,29-31
Evangile :  marc 14, 14-20

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Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs,

En ce 3eme dimanche du temps ordinaire, nous méditons sur ‘’LES PRIORITES DE VIE’’. Les lectures nous invitent à aller à l’essentiel. Ainsi, aurons-nous des priorités pour mieux donner sens à notre vie. Car il n’y a pas de temps à perdre ni à traîner les pas. Non seulement ‘’le temps est limité’’ mais ‘’nos vies passent’’ nous dit très clairement Saint-Paul. C’est maintenant ou jamais : saisissons donc l’opportunité.

Dans la première lecture, Jonas est à Ninive pour la conversion du people. Il a finalement cédé après avoir longtemps résisté à l’appel de Dieu. La grande ville de Ninive est dans le péché et a donc besoin du pardon de Dieu. S’ils se convertissent ils goûteront à la tendresse et à la miséricorde que Dieu leur promet. Ils ont su lire le signe des temps. Grace à Jonas, le salut leur est accordé.

L’Evangile de Marc nous présente Jésus au bord du lac de Tibériade. Très vite, il interpelle Simon et André, Jacques et Jean et les invite à le suivre. Il leur dit ‘’je ferai de vous des pêcheurs d’hommes’’. Aussitôt, sans trop de discours, ils laissent tout et le suivent. En réalité, ce qu’ils laissent est plus que leurs poissons, leurs filets, leurs barques et même leurs familles. Ils laissent en fait le Lac Tibériade, symbole de la mort et du gouffre et de tous les pièges. Ils laissent derrière eux, tout ce qui les distrait de l’intérieur et compromet leur relation avec Dieu. Ils laissent tout ce qui ne nourrit pas l’âme. Mais à la suite du Christ, ils reviennent à la vraie vie, celle qui a de sens. Ils acceptent d’aller proclamer la Bonne Nouvelle qui rappelle que le Règne de Dieu est proche. Et ce Règne, c’est vraiment tout ce que Dieu peut représenter pour chacun de nous.

Et nous, que pouvons-nous laisser pour tenir à l’essentiel de la vie ? C’est quoi ce fardeau qui nous pèse et nous rend indécis à répondre à l’appel de Dieu comme Jonas ou l’un des disciples ? Qu’est-ce qui ne nous rend pas heureux ? Si nous osons laisser nos peurs de perdre une partie de nous-mêmes ou d’échouer, alors commence notre propre conversion. Ainsi, nous pourrons convertir autant que Jonas, nous pouvons ‘’pêcher des hommes et des femmes dans les filets de Dieu’’. Le vrai mal, c’est la peur de l’incertitude et l’attachement à ce que l’on possède. Les disciples ont tout abandonné même leurs propres parents par urgence et par priorité : quelquefois dans la vie il faut choisir. S’accrocher seulement à ce qui passe est aussi un choix mais avec des conséquences dont il faut tenir compte. Faire la vie c’est bon et nécessaire. Mais jusqu’où et à quel prix ? Dieu nous appelle. Et si nous en faisions notre priorité ? A nous de répondre avec tout notre cœur ! Seigneur, ‘’fais-nous connaître tes chemins’’. Ainsi soit-il !

 

 

Messe du dimanche 3 janvier 2021 – Epiphanie du Seigneur

DIMANCHE DE L’EPIPHANIE
Première Lecture : Is 60, 1-6
Psaume : 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13
Deuxième Lecture : Ep 3, 2-3a.5-6
Evangile : Mt 2, 1-12

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Ecouter l’homélie :

Chers frères et sœurs en Christ,

En ce Dimanche de l’Epiphanie ou de la Manifestation de Dieu, nous sommes invités à nous remettre debout et à resplendir ! Isaïe adresse la Parole de Dieu à Israël qui est juste de retour de l’exile et de l’exploitation. Le peuple est abattu et beaucoup divergences les divisent. L’entente est difficile pour reconstruire leur nation en quête d’harmonie et de paix. La cohésion pour le vivre ensemble fait défaut. Et pourtant, il faut s’entendre pour reconstruire le Temple de Jérusalem et refaire leur vie. En attendant, le prophète Isaïe encourage ses compatriotes et les appelle à un éveil de conscience. Personne ne sera de trop car chacun sera nécessaire. Il leur fait comprendre qu’au bout du tunnel se trouve la réalisation de la promesse de Dieu. Isaïe leur lance un appel d’Espérance et de confiance en Dieu. Il les encourage à se remettre de leur défaite et de leurs échecs. Il leur montre la présence et les signes de Dieu parmi eux. Cette présence est une lumière resplendissante. En plus, la gloire du Seigneur s’est levée sur Israël.
Et pour nous aujourd’hui, où en sommes-nous avec notre exile ou notre propre lot de déceptions ? Avons-nous laissé les difficultés de la vie contrôler notre foi et notre confiance en Dieu ? Passons-nous notre temps à ne regretter que le passé ? Conclusion : ne nous laissons pas abattre, mettons-nous au travail, consacrons toutes nos forces à reconstruire ‘’notre Temple de Dieu’’. Saisissons la grâce d’aujourd’hui ! Bien de choses sont encore possibles ! Demandons à Dieu de nous aider à comprendre ce que nous n’avons pas pu comprendre ni accepter. Alors, courage ! Début, resplendis ! nous lance le Seigneur car il est parmi nous. C’est de ce mystère de la rencontre entre l’homme et Dieu que nous parle Saint Paul. Ce mystère se révèle lentement mais sûrement en nos vies. Il est déjà parmi nous mais il nous faut suivre l’étoile pour le découvrir. Ce mystère c’est l’Enfant-Jésus parmi nous et que recherchent les Mages venus d’Orient. Ils sont sans idées préconçues. Ils ne se laissent pas distraire sur la route. La route a été longue mais ils ont poursuivi. Ils sont tout simplement à la recherche du Messie. C’est une étoile qui les guide. Ils symbolisent les peuples du monde, tous invités par Dieu. C’est le cœur du mystère de Noël, le mystère du Christ dont parle la lettre aux Éphésiens, qui est ‘’que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse’’. Chacun de nous est capable de Dieu. Il nous suffit de nous mettre en marche et de de suivre l’étoile. Cette étoile peut être la prière, la méditation de la parole de Dieu ou tout ce qui nous rapprocherait de Dieu. L’étoile nous rassure dans notre recherche et notre marche vers lui. Qui suit cette lumière ne se perd pas. Que l’étoile nous conduise au Christ. Jésus est parmi nous comme une lumière qui resplendit sans éblouir. Soyons, à l’exemple des Mages, des chercheurs de Dieu. C’est bien le grand symbole pour chacun de nous en ce début du nouvel An. Comme les Mages, poursuivons notre chemin et ne revenons plus ‘’chez Hérode’’, et tout ce qui pourrait nous détourner de Dieu, notre Essentiel. Debout et marche, fils et filles de Dieu ! Resplendis dans la grâce du Seigneur parmi ! Amen !