Homélie du Père Augustin – Dimanche 11 octobre

28eme DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  ANNEE A

Première lecture : Is 25,6-10a
Psaume : 22
Deuxième lecture :Ph 4, 12-14, 19-20
Evangile : Mt 22, 1-14

Ecouter l’homelie

 

Chers frères et sœurs en Christ,

Le thème de ce 28eme Dimanche s’intitule : ‘’Tous invités au banquet’’ !
Au cours des siècles, Dieu a invité son peuple à entrer en alliance avec lui, à partager son amour. Malheureusement, l’humanité a souvent répondu à cette invitation par de l’indifférence, le mépris et le rejet des prophètes. Dieu entreprend une autre invitation avec la nouvelle Alliance avec Jésus. Jésus, dans l’Evangile rappelle que le royaume de Dieu est comme un banquet, un lieu de réjouissance auquel tout le monde est convié à participer. D’où la venue de son Fils, l’Agneau de Dieu. Le refus des uns et les excuses des autres ne le découragent pas. L’homme trouvé sans vêtement dans la salle des noces illustre bien l’indifférence humaine. Il veut bien aller au festin mais ne veut pas suivre le code de la fête. Il n’est pas habillé comme les autres. Il refuse de répondre à la gentille interpellation de l’hôte. Il choisit de garder un silence de sourd-muet. C’est signe de mort et de fermeture au dialogue. Comme en toute amitié ou relation, une telle attitude n’est pas constructive. Ce silence est suspect et inquiétant. On peut se demander aussi ce qui s’est réellement passé pour que cet homme ne soit pas en habit de fête. A-t-il choisi de se faire remarquer à sa manière en refusant les habits de noces ? Les a-t-il jetés entretemps ? Finalement les choses se compliquent bien pour lui. L’hôte est à la fois bon et exigent : on porte les habits de noces et on commence la fête ou alors, on sort de la salle. C’est à lui le choix. Ce n’est pas l’hôte qui le rejette. Tout est clair, notre homme a bénéficié des mêmes traitements de courtoisie que les autres. Mais il lui a manqué l’habileté à changer et à coopérer. Il n’a pas compris qu’il faut se débarrasser de son ancien monde. Il a préféré rester le même qu’hier alors que les noces le convient à abandonner son passer et ses vieilles habitudes.
Dieu nous veut de nouvelles créatures et disposés à lui parler, à ouvrir la bouche pour lui répondre. Nous sommes responsables de nos réponses à son amour. Qu’est-ce qui peut nous conduire à refuser de lui parler et de porter nos habits de noces ? Est-ce le goût trop poussé de l’argent, notre intelligence, l’excuse de travail, l’indifférence ou tout simplement le découragement devant les évènements de la vie ? Nous nous laissons souvent prendre par les intérêts d’ordre temporaires qui finissent par nous empêcher de répondre à Dieu et à son invitation aux noces de l’Agneau. Ainsi, le désintérêt fait place au refus d’aimer, les soucis et les déceptions de la vie ont raison de nos choix. Peu à peu on se fait des raisons pour ne pas donner d’attention à l’invitation de Dieu. Refuser l’invitation de Dieu, c’est se faire une guerre froide. C’est finalement nous négliger. Et la négligence de soi peut conduire à la négligence du prochain et de ses droits essentiels. L’amour du prochain exige de nous un changement de comportement pour écouter, accepter, encourager, témoigner et dialoguer.
Paul partage l’impact de sa réponse à l’invitation aux noces de Dieu. Il sait désormais s’adapter en tant que missionnaire : il sait vivre du peu par le fruit du travail de ses mains. Il peut tout supporter avec Jésus ressuscité qui lui donne la force. Et chez nous, qu’est-ce qui a changé ? Accepter l’invitation aux noces, c’est donc s’engager à changer et à voir le monde sous la perspective de Dieu. Aujourd’hui nous sommes invités pour Eucharistie : ‘’Heureux les invités au banquet des noces du Seigneur’’. Préparons-nous et allons-y pour le festin ! Soyez bénis !