Homélie du Père Augustin – Dimanche 4 octobre

27eme DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE/ ANNEE A

Première Lecture : Isaïe, 51-7
Psaume : 79
Deuxième Lecture : 4,6-9
Evangile : 21, 33-43

Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs,

Le thème de notre méditation s’intitule : ‘’Mendiants d’amour’’.
En ce 27eme dimanche, il est encore question d’une vigne. Au Pays de Jésus, une vigne est très précieuse et on en prend grand soin. Le prophète Isaïe part de cette relation du vigneron et de sa vigne pour nous parler de Dieu et de son peuple Israël. Dieu fait tout son possible pour protéger sa vigne, son peuple élu. Il attendait de son peuple une attitude réciproque par le droit et la justice. Mais Il est déçu. Il y a eu mensonge, rupture d’alliance, violence et trahison. Ce texte biblique nous parle aujourd’hui. Tout au long de notre vie nous sommes invités à reconnaître la tendresse et l’amitié de Dieu à notre égard. Dieu nous aime tous d’un amour bien réfléchi, passionné et sans mesure. Mais notre réponse n’est pas toujours à la mesure de ses attentes.
Dans l’Evangile, les vignerons représentent les responsables religieux et politiques du peuple, les chefs et les pharisiens. Ce sont eux qui étouffent le bien. Ils se comportent en propriétaires intouchables alors qu’ils sont de simples gérants non indispensables. Dieu est en colère contre ces vignerons qui maltraitent et tuent ses prophètes et finalement son Fils Unique. Mais Il ne retire pas son Royaume au peuple élu. Il tient à son peuple. Il tient à nous. Car il est fidèle en tout ce qu’il dit et fait. Mais cette fois-ci, il étend son Royaume à une autre nation capable de produire des fruits. Dieu étend donc son Royaume aux autres nations. Dieu n’a aucune intention de punir. Il compte sur nous, ouvriers de sa vigne, pour que nous produisions du fruit en nous et autour de nous. Cela ne sera possible qu’à travers une foi renouvelée au quotidien. Cette foi nous évite de devenir ‘’des fidèles de routine” ou simplement des chrétiens de chaque dimanche. Il ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur. Allons à son école. Nous avons certes, besoin de l’aide du Seigneur Jésus. Pierre l’a renié trois fois mais il lui a aussi déclaré son amour trois fois. Il lui a fait confiance. Jésus est également capable de faire de nous ses amis. Notre Dieu est toujours fidèle à la relation plutôt qu’à nos attitudes quelquefois désobligeantes. Il ne se décourage jamais devant nos rejets. C’est ainsi que le Seigneur nous renouvelle sa confiance. Il nous appartient de nous montrer ouverts à l’aventure de l’amitié. C’est à nous qu’il confie la gérance de sa vigne. Cette vigne peut être un cercle d’amis en difficulté, des parents, une amitié ou une relation à raviver. Cela suppose laisser tomber les préjugés en prenant le risque d’aimer le premier. Peu importe la réponse reçue. Notre Dieu est un vrai mendiant d’Amour. Comme Dieu, devenons des mendiants d’amour !
C’est pourquoi dans la seconde lecture, l’appel de Saint Paul touche l’essentiel de notre être : rechercher inlassablement tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré…’’. Il y a comme un appel à des gestes d’accueil, de partage, de bonté, de pardon et de solidarité sans frontière. Nous sommes donc envoyés en mission. Le premier devoir d’un missionnaire c’est de reconnaître tout ce qu’il y a de beau et de grand chez les hommes à qui il annonce Jésus-Christ. C’est de contribuer à mettre les autres en marche et voyager ensemble. Ainsi, l’Esprit Saint fait le reste sans grand bruit. Laissons-nous tenter.