Archives mensuelles : octobre 2020

Homélie du Père Augustin – Dimanche 25 octobre

30 EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE/ ANNEE A
Première Lecture : Ex 22, 20-26
Psaume : 17
Deuxième Lecture : 1 th 1, 5c-10
Evangile : Mt 22, 34-40

Cliquez ici pour les protocoles établis pour les messes : https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie :

 

Frères et sœurs,

Notre thème en ce 30eme Dimanche s’intitule : ‘’La joie d’aimer’’ ! En vérité, c’est formidable d’aimer et d’être aimé. En plus, aimer est toujours d’actualité ! Car tout être bien portant en a besoin.
Tout le monde parle d’amour, de fraternité et de solidarité, de réconciliation et de pardon. Bien d’efforts sont faits mais il reste assez à faire car aimer est un défi de chaque jour.
Dans la première lecture, Dieu dénonce l’oppression, l’exploitation et toute forme d’injustice. Il est attentif aux pauvres. Les pauvres, c’est les exclus de notre société, c’est ceux et celles qui ne sont pas compris ni aimés à cause de leur différence de caractère, de personnalité, de leur culture ou de leur statut social. C’est aussi ceux et celles qui souffrent intérieurement et n’ont personne avec qui partager leur poids intérieur. Le désir de Dieu, c’est de voir ce changement partout dans le monde. Mais apparemment cela prend du temps. Nous avons souvent tendance à condamner les pharisiens et les docteurs de la loi du temps de Jésus. C’est vrai qu’ils contraignaient leur peuple à observer 613 préceptes. Mais à vrai dire, notre société d’aujourd’hui n’en manque pas. Dans l’Evangile, le Christ résume la Loi en ceci : ‘’Tu aimeras Dieu de tout ton cœur…et ton prochain comme toi-même’’. C’est dire que si la Loi prend sa source en Dieu elle porte en elle la semence de l’amour pour soi et pour les autres. La Loi basée sur l’amour libère. Sinon, nous sommes dans le légalisme pur et dur. Nous sommes donc invités à tenir compte de l’essentiel :
*Nous aimer nous-mêmes suffisamment : s’occuper de nous-mêmes aux plans physique et mental. Dieu nous veut bien portants.
*S’offrir des moments de visites privées à Dieu. Cela fait toujours du bien de s’entretenir avec Dieu à travers la méditation, la contemplation ou la Lectio Divina basée sur un court passage biblique. C’est vital !
*Inventer chaque jour de petits gestes d’amour envers l’époux, l’épouse, les enfants, les parents, les amis. Prendre le temps d’apprécier une rencontre ou un petit geste de l’autre. L’amour n’est toujours pas évident quand la routine prend le dessus. On a vite fait de tomber dans l’oubli de l’essentiel. Et la grandeur de l’amour c’est dans les petites choses.
Quand on aime du fond du cœur on se sent libéré et léger. Mais le contraire devient un poids. Aimer est un appel à la fraternité dont les racines prennent source en Dieu. Aimer, c’est se réconcilier avec soi, les autres et finir en Dieu. C’est un élan intérieur qui nous pousse vers les autres sans autre forme de considération. Être chrétien, c’est croire en cet amour et se préparer à être rejeté ou soupçonné quelquefois. C’est accepter d’être vulnérable, sacrifier sa grâce matinée en weekend pour un coup de main ailleurs, donner un coup de téléphone à cet ami ou collègue isolé. Paul le met bien en relief. Pour Paul, transmettre la Parole de Dieu n’est pas seulement une information ou un message à faire passer. C’est une réalité qui pousse à se comporter pour le bien de ceux à qui l’on est envoyé. La transmission de la Parole devient partage d’une joie, imitation d’un modèle de vie. Cultivons la joie d’aimer. C’est la seule loi qui tienne. Ainsi soit-il !

 

Homélie du Père Augustin – Dimanche 18 octobre

29eme DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Première Lecture : 45, 1.4-6
Psaume : 95
Deuxième Lecture : 1 Thessaloniciens 1, 1-5b
Evangile : Matthieu 22, 15-21

 

Cliquez ici pour les protocoles etablis pour les messes: https://atomic-temporary-66557076.wpcomstaging.com/2020/10/15/protocoles-pour-les-messes-au-beguinage-3/

Ecouter l’homélie:

 

Chers frères et sœurs en Christ,

Aujourd’hui, 29eme Dimanche du Temps Ordinaire, notre méditation s’intitule ‘’Servons nos Etats et adorons notre Dieu’’.
L’expression ‘’rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu’’ est bien connue. Elle est souvent utilisée pour signifier ‘’rendre ou restituer à l’autre ce qui lui revient’’. Elle évoque la notion du respect de l’autre dans ses droits et ses devoirs, dans ses idées, ses mérites et donc sa dignité. Cependant, le sens de cette expression dans l’Evangile est plus profond et plus interpellant.
En effet, Jésus s’est fait beaucoup d’adversaires par le simple fait qu’il a voulu être authentique et vrai à sa mission. Il fait face aux partisans du roi Hérode. Pour ceux-ci, le roi ne doit pas être critiqué ni contredit. Ensuite, les pharisiens et scribes sont mécontents de Jésus qui dépouille et dévoile tout le mystère autour du cercle religieux de son temps. La grogne est grande au sein des intouchables. Il faut donc le mettre Jésus à l’épreuve, le piéger afin de le condamner. Voici la question qu’on pose à Jésus pour le coincer : ‘’Est-il permis, oui ou non de payer l’impôt à César, l’empereur ?’’. Une telle question est trop fermée et ne permet aucune élaboration ni explication. Au lieu d’un simple ‘’oui’’ ou ‘’non’’ Jésus déjoue leur plan malsain. Il fait preuve de discernement et fait la part des choses. Il fait comprendre à ses ennemis que César à droit d’être reconnu dans sa position de roi. Mais Dieu a aussi le droit d’être reconnu et adoré comme Dieu. C’est donc clair : Jésus reconnaît l’autorité de César ou de l’Etat. En tant que citoyens nous avons le droit et le devoir de respecter la Constitution et les institutions de l’Etat. Si nous refusons, alors César ou l’Etat se fera entendre. Servons donc nos Etats de tout cœur.
Notre foi ne nous met pas au-dessus de la loi. Néanmoins, l’Etat ou le pouvoir n’est pas en compétition avec le royaume de Dieu. L’Etat ne doit pas être un frein à la liberté religieuse. Il n’y a pas une concurrence entre Dieu et ses rois. Tout citoyen responsable peut faire usage de son droit et devoir envers les choses de Dieu selon ses convictions religieuses. Cela dit, Jésus pointe ainsi du doigt le culte de la personnalité. Le pouvoir sans discernement peut corrompre nos mœurs et nos valeurs. Jésus nous aide réfléchir assez sincèrement quant à notre gestion du pouvoir à quelque degré que ce soit. N’accusons personne. Revenons plutôt à nous-mêmes et faisons l’évaluation personnelle de notre gestion du pouvoir à tous les niveaux de la société. En réalité, si tous les citoyens étaient mieux que leurs rois ou gouvernants, ces derniers deviendraient des saints et nous serviraient mieux. Toute forme d’injustice est un refus de rendre à Dieu ce qui lui appartient. Car la justice est d’abord de lui. Tout refus d’aimer est un rejet de reconnaissance de l’amour de Dieu envers les autres. Tout pouvoir qui aliène la dignité humaine est contre Dieu. Car l’autre nom du pouvoir, c’est le service ; service de voir les autres croître, s’émanciper et refléter les merveilles de Dieu en eux. Le pouvoir qui nous installe dans nos certitudes intouchables est à craindre. César est roi, un sacré de Dieu et un représentant de Dieu. Mais il est mortel. Il n’est pas Dieu. Même nos institutions sont perfectibles. Quant à Dieu, il est éternellement roi et faiseur de rois. Il n’a pas de concurrent. Les rois sages lui font recours pour une gestion équilibrée de leur pouvoir. La pièce de monnaie portait l’effigie de César. Nous chrétiens nous portons en nous la marque et l’image de Dieu. Par notre baptême, nous avons été marqués du signe de la croix. Et après ? Servons nos Etats et adorons notre Dieu ! Ainsi soit-il !

Bon dimanche !!!

 

 

Protocoles pour les messes au Béguinage

           Protocoles pour les messes au Béguinage                       

          La Messe le dimanche aura lieu à 12h15      

En général : En cas de problèmes de santé, si vous vous sentez fiévreux, si vous toussez, ne venez pas. !!

Le port du masque : Le port du masque est désormais obligatoire et devrait être porté pendant la messe sauf pour la communion

Réservation :
-Le nombre maximum autorisé est de 30 croyants. Pour cela, nous vous demandons de réserver votre place pour la célébration du dimanche.
-La réservation est possible tous les mercredis, jeudis, vendredis et samedis par e-mail : info@paroisseamsterdam.com ou whatsapp : 06-27-74-26-72 (entre 9h et 17h). Veuillez indiquer le nombre de personnes dans votre message.
-Une confirmation vous sera envoyée par le bureau au plus tard le samedi soir.

À l’entrée :
-L’entrée se fait par le magasin.
-Désinfectez-vous toujours les mains.
-Attention ! Gardez toujours une distance de 1,5 mètre entre chacun et suivez bien le sens de circulation.
-Les croyants prennent place aux places marquées d’une croix.

Animation :
–Il n’est pas permis de chanter, seul l’animateur/animatrice peut chanter.
-Pour le moment, les chorales ne sont pas permises.

Liturgie/Altar :
-Evitez d’apporter à l’autel des fruits et légumes ou tout autre cadeau en procession.
-Les fidèles ne se tiennent pas la main lors du ‘Notre Père’.
-Pour la paix du Christ nous ne nous serrons pas la main.

Communion :
-Vous devez de nouveau vous désinfecter les mains avant de recevoir l’hostie.
-Les enfants qui ne peuvent pas encore participer à la communion peuvent recevoir la bénédiction sans se toucher en gardant la distance de 1,5 mètre.

Quête :
-Au béguinage : la collecte se fera pendant la messe.
-A la maison : la collecte est possible par virement bancaire sur compte de la paroisse.

Sortie :
-La sortie se fait par la porte principale au milieu de la chapelle.
-Attention ! Gardez une distance de 1,5 mètre en tout temps.
-Partager le café ou le thé à la fin de la messe (au 35c) n’est pas possible pour le moment.

Le bureau .

 

 

Homélie du Père Augustin – Dimanche 11 octobre

28eme DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  ANNEE A

Première lecture : Is 25,6-10a
Psaume : 22
Deuxième lecture :Ph 4, 12-14, 19-20
Evangile : Mt 22, 1-14

Ecouter l’homelie

 

Chers frères et sœurs en Christ,

Le thème de ce 28eme Dimanche s’intitule : ‘’Tous invités au banquet’’ !
Au cours des siècles, Dieu a invité son peuple à entrer en alliance avec lui, à partager son amour. Malheureusement, l’humanité a souvent répondu à cette invitation par de l’indifférence, le mépris et le rejet des prophètes. Dieu entreprend une autre invitation avec la nouvelle Alliance avec Jésus. Jésus, dans l’Evangile rappelle que le royaume de Dieu est comme un banquet, un lieu de réjouissance auquel tout le monde est convié à participer. D’où la venue de son Fils, l’Agneau de Dieu. Le refus des uns et les excuses des autres ne le découragent pas. L’homme trouvé sans vêtement dans la salle des noces illustre bien l’indifférence humaine. Il veut bien aller au festin mais ne veut pas suivre le code de la fête. Il n’est pas habillé comme les autres. Il refuse de répondre à la gentille interpellation de l’hôte. Il choisit de garder un silence de sourd-muet. C’est signe de mort et de fermeture au dialogue. Comme en toute amitié ou relation, une telle attitude n’est pas constructive. Ce silence est suspect et inquiétant. On peut se demander aussi ce qui s’est réellement passé pour que cet homme ne soit pas en habit de fête. A-t-il choisi de se faire remarquer à sa manière en refusant les habits de noces ? Les a-t-il jetés entretemps ? Finalement les choses se compliquent bien pour lui. L’hôte est à la fois bon et exigent : on porte les habits de noces et on commence la fête ou alors, on sort de la salle. C’est à lui le choix. Ce n’est pas l’hôte qui le rejette. Tout est clair, notre homme a bénéficié des mêmes traitements de courtoisie que les autres. Mais il lui a manqué l’habileté à changer et à coopérer. Il n’a pas compris qu’il faut se débarrasser de son ancien monde. Il a préféré rester le même qu’hier alors que les noces le convient à abandonner son passer et ses vieilles habitudes.
Dieu nous veut de nouvelles créatures et disposés à lui parler, à ouvrir la bouche pour lui répondre. Nous sommes responsables de nos réponses à son amour. Qu’est-ce qui peut nous conduire à refuser de lui parler et de porter nos habits de noces ? Est-ce le goût trop poussé de l’argent, notre intelligence, l’excuse de travail, l’indifférence ou tout simplement le découragement devant les évènements de la vie ? Nous nous laissons souvent prendre par les intérêts d’ordre temporaires qui finissent par nous empêcher de répondre à Dieu et à son invitation aux noces de l’Agneau. Ainsi, le désintérêt fait place au refus d’aimer, les soucis et les déceptions de la vie ont raison de nos choix. Peu à peu on se fait des raisons pour ne pas donner d’attention à l’invitation de Dieu. Refuser l’invitation de Dieu, c’est se faire une guerre froide. C’est finalement nous négliger. Et la négligence de soi peut conduire à la négligence du prochain et de ses droits essentiels. L’amour du prochain exige de nous un changement de comportement pour écouter, accepter, encourager, témoigner et dialoguer.
Paul partage l’impact de sa réponse à l’invitation aux noces de Dieu. Il sait désormais s’adapter en tant que missionnaire : il sait vivre du peu par le fruit du travail de ses mains. Il peut tout supporter avec Jésus ressuscité qui lui donne la force. Et chez nous, qu’est-ce qui a changé ? Accepter l’invitation aux noces, c’est donc s’engager à changer et à voir le monde sous la perspective de Dieu. Aujourd’hui nous sommes invités pour Eucharistie : ‘’Heureux les invités au banquet des noces du Seigneur’’. Préparons-nous et allons-y pour le festin ! Soyez bénis !

 

Homélie du Père Augustin – Dimanche 4 octobre

27eme DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE/ ANNEE A

Première Lecture : Isaïe, 51-7
Psaume : 79
Deuxième Lecture : 4,6-9
Evangile : 21, 33-43

Ecouter l’homélie :

 

Chers frères et sœurs,

Le thème de notre méditation s’intitule : ‘’Mendiants d’amour’’.
En ce 27eme dimanche, il est encore question d’une vigne. Au Pays de Jésus, une vigne est très précieuse et on en prend grand soin. Le prophète Isaïe part de cette relation du vigneron et de sa vigne pour nous parler de Dieu et de son peuple Israël. Dieu fait tout son possible pour protéger sa vigne, son peuple élu. Il attendait de son peuple une attitude réciproque par le droit et la justice. Mais Il est déçu. Il y a eu mensonge, rupture d’alliance, violence et trahison. Ce texte biblique nous parle aujourd’hui. Tout au long de notre vie nous sommes invités à reconnaître la tendresse et l’amitié de Dieu à notre égard. Dieu nous aime tous d’un amour bien réfléchi, passionné et sans mesure. Mais notre réponse n’est pas toujours à la mesure de ses attentes.
Dans l’Evangile, les vignerons représentent les responsables religieux et politiques du peuple, les chefs et les pharisiens. Ce sont eux qui étouffent le bien. Ils se comportent en propriétaires intouchables alors qu’ils sont de simples gérants non indispensables. Dieu est en colère contre ces vignerons qui maltraitent et tuent ses prophètes et finalement son Fils Unique. Mais Il ne retire pas son Royaume au peuple élu. Il tient à son peuple. Il tient à nous. Car il est fidèle en tout ce qu’il dit et fait. Mais cette fois-ci, il étend son Royaume à une autre nation capable de produire des fruits. Dieu étend donc son Royaume aux autres nations. Dieu n’a aucune intention de punir. Il compte sur nous, ouvriers de sa vigne, pour que nous produisions du fruit en nous et autour de nous. Cela ne sera possible qu’à travers une foi renouvelée au quotidien. Cette foi nous évite de devenir ‘’des fidèles de routine” ou simplement des chrétiens de chaque dimanche. Il ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur. Allons à son école. Nous avons certes, besoin de l’aide du Seigneur Jésus. Pierre l’a renié trois fois mais il lui a aussi déclaré son amour trois fois. Il lui a fait confiance. Jésus est également capable de faire de nous ses amis. Notre Dieu est toujours fidèle à la relation plutôt qu’à nos attitudes quelquefois désobligeantes. Il ne se décourage jamais devant nos rejets. C’est ainsi que le Seigneur nous renouvelle sa confiance. Il nous appartient de nous montrer ouverts à l’aventure de l’amitié. C’est à nous qu’il confie la gérance de sa vigne. Cette vigne peut être un cercle d’amis en difficulté, des parents, une amitié ou une relation à raviver. Cela suppose laisser tomber les préjugés en prenant le risque d’aimer le premier. Peu importe la réponse reçue. Notre Dieu est un vrai mendiant d’Amour. Comme Dieu, devenons des mendiants d’amour !
C’est pourquoi dans la seconde lecture, l’appel de Saint Paul touche l’essentiel de notre être : rechercher inlassablement tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré…’’. Il y a comme un appel à des gestes d’accueil, de partage, de bonté, de pardon et de solidarité sans frontière. Nous sommes donc envoyés en mission. Le premier devoir d’un missionnaire c’est de reconnaître tout ce qu’il y a de beau et de grand chez les hommes à qui il annonce Jésus-Christ. C’est de contribuer à mettre les autres en marche et voyager ensemble. Ainsi, l’Esprit Saint fait le reste sans grand bruit. Laissons-nous tenter.